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La vie vue d'un rickshaw (vivre à Bombay)
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11 février 2009

Indulge.

              Voici un mot que l'on trouve écrit partout : indulge. Se faire plaisir, se gâter, se laisser aller à la patachonnerie la plus exquise et la plus totale. Dormir et ne rien faire, juste se faire du bien sauf si cela prend de l'énergie. Cela ne nous était pas arrivé depuis mai dernier (les trois derniers jours passés à Cuba, après un voyage fatigant)...

               Car Tac et moi avons une conception assez baroudeuse des vacances : dans les coins les plus paradisiaques possibles, Goa ou Cuba par exemple, nous trouvons le moyen de ne pas profiter de l'hôtel, de la piscine, de la chambre, de la plage plus de deux heures. Nous partons plutôt explorer les alentours et la région, cherchons la sublime église ou les vestiges archéologiques cachés au fin fond de..., ou parcourons les marchés. D'où la fréquentation d'hôtels peu chers, et moyennement confortables : si c'est pour y passer la nuit seulement, point n'est besoin d'y mettre des mille et des cents. Et si tu ajoutes le fait que je ne parviens plus à faire la grasse matinée depuis deux-trois ans, même le week-end (ce qui n'est de toute manière même pas envisageable une seconde à Bombay) et que tous nos week-ends depuis des mois ont été consacrés au crapahutage, au déménagement ou aux tracasseries administratives, à un moment tu te dis : ouinnnnn, je veux buller !!! Tu me plains, là, n'est-ce pas ?

             J'ai donc sauté sur l'occasion : Tac ayant un déplacement professionnel de trois jours à Delhi, je me suis glissée dans sa valise pour découvrir une autre ville et l'Inde du Nord (la "vraie") mais pas trop (j'y retourne avec ma famille dans quinze jours), mais surtout pour être à l'hôtel pendant trois jours. Pas de ménage, pas de maintenance, pas de vaisselle, pas trop de bruit. Ahhhhhhhhhhhh, le bullage total. Ne crains rien, le surcoût n'a en aucun cas été supporté par l'entreprise de Tac, je déteste ça ; j'ai profité de l'hôtel de luxe, mais à nos frais, tout comme le billet d'avion. Welcome to Shangri-La, donc...

             Alors oui, j'ai bullé : un gigantesque brunch, tout aussi bon, voire meilleur, et plus varié que celui du "Four Seasons" (c'est dire), et je me suis écroulée ensuite trois heures durant (bavant avec allégresse et reconnaissance sur mon coussin) dans une chambre où prendre sa douche relève de l'exhibitionnisme le plus pur (grande fenêtre sur la baignoire et donnant dans la chambre...) et où une succession de petites attentions te fait "indulger" grave (produits de beauté à la lavande, eau minérale et fraises gratuites, chaussons réellement moelleux, peignoir encore plus moelleux, accès Internet illimité... et même France 5 !!!). Et si tu t'ennuies dans ta chambre, tu peux aller te relaxer (gratuitement) dans le spa, où hommes et femmes séparés se prélassent dans le sauna, le hammam et le jacuzzi, ou s'entretiennent dans la salle de sport dernier cri ou la grande piscine. Bien sûr, tu peux aussi te payer des massages (trops chers à mon goût) et le coiffeur, qui me tendait les bras...

             J'ai quand même mis le nez dehors, je vous toucherai un mot de cette petite incursion dans Delhi ; mais ce petit séjour dans le no man's land des hôtels de luxe m'a fait du bien. Pendant quelques jours, j'étais dans un lieu extrait de toute réalité : standardisation des attentes, des comportements et des services. Standardisation signifiant bien sûr occidentalisation. Fréquenter ces hôtels en Inde, quand on y vit, revient donc à faire une plongée hors du monde indien : propreté étincelante, calme relatif (même ici, au 9ème étage, on entend tout de même les voitures vrombir...), écrin de verdure et eau presque potable. J'adore... mais pas trop souvent : je vis en Inde, pas hors du monde...

              Mais après huit mois sans grasse matinée, trois années de sommeil de mauvaise qualité, un déménagement et un emménagement qui ont duré cinq mois, oui, j'assume totelement cette pause d'indulgence ! Hmmmmmm...

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Commentaires
C
@ Nane : coucou ! C'est clair, j'en avais besoin. Mais malheureusement, les effets ne durent pas longtemps... !
C
@ Ckankonvaou : des vacances pour indulger chez toi ? Hmmmm, cela sonne bien ! Et du vélaw : n'oublie pas de klaxonner tout le temps !
C
@ Jelaipa : oups, désolée mais je crois que le crapahutage va recommencer dans peu de temps...
N
Coucou ! Tu as eu bien raison!<br /> Ca fait tellement de bien de temps en temps.
C
Indulger : C'est chouette ce mot chouyette.... a mon tour la semaine prochaine d'INDULGER ou de me faire INDULGER ???!!!!<br /> mais CHEZ MOI.... j'aurais pas à mon service des masseurs, des maîtres nageurs....des serviteurs... en "Eur", j'aurais quand même l'Heure... et peut être du Bonheur.....<br /> mais j'f'ras la popote, les courses... mais pas trop... j'indulgerais de ce côté là..... et je ferai du vélaw à défaut de rikschaw...
La vie vue d'un rickshaw (vivre à Bombay)
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