Le temple jaïn Godiji Parshwanath de Bombay.
Les quartier situés au nord de VT ne sont guère visités et c'est bien dommage : ils recèlent une foule de ruelles fort vivantes, des mosquées en tout genre et des activités traditionnelles sans que le touriste trouble ce voyage dans le temps et dans l'espace au coeur même de Bombay. Parmi les lieux des plus intéressants que l'on y découvre, il y a un temple jaïn étonnamment délicat, solitaire et serein.
En suivant la route des bazars, j'ai donc traversé ce coeur populeux de la ville et suis arrivée devant ce monument étonnant, tout de blanc vêtu et se dressant haut parmi les échoppes d'ustensiles métalliques. Aucun guide n'en fait mention, et je serai passée à côté si les fines sculptures sur le marbre blanc ne m'avaient rappelé quelque chose. Si les temples jaïns de Malabar Hill sont fameux et très beaux, ils ont un sérieux concurrent avec le Godiji Parshwanath du quartier de Pydhonie.
Au milieu de ce quartier à dominante musulmane, il semble beaucoup moins couru que ses homologues des quartiers jaïns. Calme donc, le recueillement est ici celui de quelques hommes et femmes, habillés pour le travail de bureau, pressés, soucieux mais cordiaux et étonnés de voir deux Occidentales entrer dans leur temple.
On n'y peut prendre de photos de l'intérieur et c'est bien dommage car, passé la salle du rez-de-chaussée relativement ordinaire, la succession des piliers de marbre blanc à l'étage, toujours aussi finement décorés, sur un pavement absolument magnifique composé de motifs floraux alternant des couleurs chtoniennes est une pure merveille. L'idole qui y est vénérée proviendrait d'un temple ancien de Hamirpur (Rajasthan) mais c'est surtout l'ambiance, le calme et la sérénité régnant ici qui en font un lieu à découvrir absolument.