La loi de Murphy appliquée à l'Inde, où : la loi de la Moufette...
Une des catégories de ce blog est intitulée "L'Inde et le non-sens de l'absurde". Une chose typiquement indienne, que j'ai théorisé (et copyrighté) lors de notre voyage cet été : cela signifie que oui, il y a des choses que nos yeux-cerveaux-corps d'Occidentaux bien qu'essayant d'être ouverts ne peuvent comprendre. Non vraiment pas, même avec toute la bonne volonté du monde. Des attitudes, des paroles, des interdits, une organisation, un fonctionnement inédits, étonnants, en deux mots : Incredible India...
Un exemple récent ? Une des grandes règles de la temporalité indienne est la quasi assurance que la mousson va arriver vers juin (début ou fin, comme cette année) pour durer jusqu'en septembre (en gros). Quatre mois donc où il est évident que la pluie va tomber, drue, provoquant des flaques et des torrents dans les rues au mieux, des glissements de terrain et des inondations au pire. Ce système dure depuis, oh, au moins ça. En tout cas, je vous assure que ce n'est pas un phénomène récent...
En suivant ce constat, j'aurais pensé que les travaux de grande ampleur, concernant au hasard les routes par exemple, les terrassements, les excavations, devraient être entrepris quand il n'y avait pas d'urgence ou de pluies diluviennes : genre, entre la fin de la mousson et son recommencement. Pendant les huit à neuf mois de l'année absolument secs, quand pas une goutte de pluie ne s'abat sur Bombay. On aurait même pu penser pouvoir les entreprendre au moment de l'hiver indien, entre décembre et mars, quand il fait moins chaud (d'accord, cette année il a fait beaucoup plus chaud à cette période, d'au moins dix degrés).
Et bien NON !!! Que NENNI !!! Pas du tout !!! C'est l'application de la loi de la Moufette, une conséquence de la loi de Murphy, que j'ai donc nommé "théorie du non-sens de l'absurde" : "si tu peux entreprendre quelque chose qui n'a aucun sens, au pire moment qui soit et dans les pires conditions qui soient, fais-le" !
Le syndic de mon immeuble a donc décidé de lancer les travaux de rénovation du système d'évacuation d'eau de mon immeuble il y a trois jours. Le jour où la mousson a réellement commencé... Les ouvriers travaillent donc par intermittence, car les averses sont de plus en plus longues et intenses, que les torrents d'eau sont de plus en plus forts et que tout ça n'a aucune logique. Les travaux doivent durer quinze jours ? Je vous en reparle donc début juillet...