Dessiner des "kolam" sur le seuil de son foyer : bravo à Noémie et Daydreamer !
Comme beaucoup de femmes dans le Tamil Nadu et le Karnataka, celle présentée dans ce concours-éclair est en train de dessiner sur le sol fraîchement lavé, au petit matin, un kolam ou rangoli. Dessin exécuté chaque jour par les femmes devant la porte d'entrée, parfois sur le trottoir ou dans la rue, il représente des motifs floraux, animaliers ou tout simplement géométriques.
Il s'agit d'un dessin propitiatoire (prends ton Littré...), c'est-à-dire chargé de protéger la maison et d'attirer la protection d'un dieu ou d'une déesse (le plus souvent Lakshmi, déesse de la chance et de la prospérité). Il symbolise aussi tout simplement la présence féminine dans les lieux. Par son aspect éphémère, graphique et symbolique, il rappelle le mandala.
La tradition graphique se transmet de mère en fille, de grand-mère en petite-fille. Les matériau utilisés sont des poudres de farine de riz, de craie etc. que les femmes laissent filer entre le pouce et l'index. Parfois coloré, parfois simplement blanc, le kolam confère une certaine gaieté aux rues et ruelles des villes de l'Inde du Sud. Et la pratique s'étend également aux temples, devant et à l'intérieur, ainsi qu'aux musées (là, dans le fort de Vijayanagara de Tanjavûr/Tanjore dans le Tamil Nadu).
Pour ma part, j'ai sacrifié à une certaine facilité : j'ai acheté des petites coupelles métalliques où les dessins propitiatoires sont déjà prêts, il suffit d'ajouter dessus la poudre en ayant posé la soucoupe au sol et hop !, le tour est joué !!!
Pour en apprendre un peu plus sur les kolam, allez voir chez Couleur indienne et chez Mera Kerala (très belles photos).